Enseigne la voile depuis 1978

Brève histoire de "Las Antipodas"

En 1977, avant ma naissance et avec mon petit frère d'un an, mon père, réalisateur madrilène, a découvert la mer et la voile. Une expérience qui allait complètement changer sa vie et par conséquent la nôtre.

A cette époque, le monde du cinéma était l'un des plus sacrifiés et des plus encombrants, avec des techniques de post-production qui mettaient en péril tout le travail effectué, où c'était monté avec des ciseaux et du scotch, bref, un gâchis. Dans une tentative d'échapper à tout, il est allé avec son petit frère sur la côte de Valence. En marchant le long de la plage, son frère Fernando a vu un homme avec un petit voilier et a insisté sur le fait qu'ils devaient faire de la voile, qu'il savait naviguer (il n'en avait aucune idée) et que ce serait quelque chose d'amusant. D'une manière ou d'une autre, j'ai réussi à convaincre mon père et en parlant à l'homme, ils l'ont convaincu de lui laisser son bateau. Cette première expérience était tellement magique, qu'à ce moment précis il s'est dit - absolument tout le monde devrait pratiquer ça, c'est merveilleux. Il ressentait le besoin de le transmettre. Il a tout quitté et s'est installé à Valence pour apprendre à vraiment naviguer. Essayer de trouver quelqu'un qui pourrait lui apprendre tout ça. Il est passé par la seule chose qu'il y avait à ce moment-là, un "Yacht-Club Royal" où quand ils sont entrés, la première chose qu'ils ont faite a été de se taire et de le regarder de haut en bas comme s'il analysait s'il était à la hauteur pour entrer dans cette élite. club. Et c'est que la voile jusqu'à ce moment était ça, un sport élitiste et accessible seulement à quelques membres ayant le pouvoir d'achat pour acheter un voilier. Mais qu'en est-il du reste du peuple ? N'avaient-ils pas le droit de profiter de la voile ? J'ai visité plusieurs clubs mais j'ai trouvé la même chose dans chacun d'eux. A partir de ce moment, sa plus grande ambition sera de rompre avec cette image et de faire de la voile un véritable sport accessible à tous. Pour acquérir de l'expérience, une année entière serait passée à naviguer et naviguer, à écrire des notes et à chercher une manière didactique de la transmettre. En attendant, et pour vivre, il se consacra à la peinture, ce qu'il avait toujours fait, jusqu'à présent sans but lucratif.

Lors d'un voyage de recherche dans le pays frontalier le plus proche, la France, il a été agréablement surpris qu'il y ait effectivement des écoles là-bas qui apprenaient à naviguer de manière plus ouverte et plus proche, avec une certaine atmosphère et de jeunes enfants. Il n'y avait plus l'amour de la voile ! Ils avaient même le livre d'enseignement occasionnel. Ce voyage le motiverait énormément et lui ferait voir que son objectif en Espagne n'était pas si inatteignable et qu'il y avait aussi un meilleur climat.

En 1978, ce qui allait devenir l'une des premières écoles de voile d'Espagne, le B.E.N., s'ouvrait sur la plage de Cullera. o Base d'Enseignement Nautique, qui attire progressivement de plus en plus de monde. En 1981 je suis né, mon père combinait encore BEN avec la peinture, car la bougie ne suffisait toujours pas à manger. Et ainsi tout continuera jusqu'à fin 1984, mon père accrochant de plus en plus de monde à la voile et voyant son rêve se concrétiser, moi courant et jouant au ballon entre les bateaux et mon frère commençant à naviguer seul. Malheureusement, le conseil municipal retirera bientôt la concession d'allouer cet espace à plus de parapluies, ce qui était essentiellement ce dont Cullera vivait à l'époque. Un manque de vision? absolument. Quelque chose qui mettrait mon père dans une impasse.

En 1985, un objectif définitif a été proposé, parcourir toute la côte espagnole jusqu'à trouver le meilleur endroit pour un centre d'activités nautiques. Un lieu qui réunit beauté naturelle, charme, sécurité, mais surtout des conditions idéales pour l'initiation et le perfectionnement de ce sport. Il ne pouvait donc pas s'agir d'un endroit avec des vents excessifs qui compliqueraient l'apprentissage, mais il ne pouvait pas non plus être trop marginal pour ne pas pouvoir suivre les cours. D'un autre côté, il avait l'éducation de ses enfants très à l'esprit, donc il devait y avoir une bonne école dans la région. Cela lui prendrait 3 ans, laissant suffisamment de temps à chaque lieu possible pour l'étudier et l'analyser en profondeur. La côte méditerranéenne de Gérone à Tarifa, la côte atlantique de Tarifa à la frontière avec le Portugal et plus tard tout le golfe de Gascogne. Ce serait 3 ans à emballer et déballer des cartons dans un mouvement constant, avec la maison en remorque et ses 2 enfants changeant constamment d'école. Ce n'étaient pas des moments faciles, ça lui pesait beaucoup que ses enfants aient à traverser ça et parfois elle essayait de se convaincre que "c'était" l'endroit, pour se stabiliser et mettre un terme à tant de mouvements. Mais il a repris des forces et nous sommes revenus à la charge à la recherche de "l'endroit définitif".

Nous sommes arrivés en 1987, nous avons parcouru toute la côte et mon père doit tirer ses conclusions. Il nous dit : « Vous souvenez-vous de cette crique, Les Basetes, entre Valence et Alicante ? Eh bien, à mon avis, c'est l'endroit qui rassemble tout ce que nous recherchons. Un régime de vent stable de force 2 à 4, un vent naturel récif qui crée une baie protégée de la vague idéale pour l'initiation à la planche à voile, à son tour dans une baie large et abritée avec des conditions parfaites pour la voile légère et le catamaran. la vie, les eaux cristallines, la végétation et les forêts de pins atteignant le niveau de la mer, la masse imposante du Peñón de Ifach, le cap de Moraira. C'est la Méditerranée à son meilleur. Je pense qu'elle frôle la perfection. Donnons-lui une chance et passons quelque temps là-bas, pour voir Comment ça marche? Pitu et moi avons adoré l'idée. Nous avons gardé de bons souvenirs de cette région. Nous nous rendrions vite compte que ce petit coin a non seulement répondu aux attentes, il les a dépassées. Depuis, nous avons mis toute notre énergie, nos efforts et notre passion pour en faire la référence des sports nautiques qu'elle est aujourd'hui.

Pourquoi "LES ANTIPODES"? Mariam, l'amour de mon père, très consciente de toute notre trajectoire et de ce que cherchait mon père, a dit : "Vous devez vous appeler Las Antipodas" car ce que vous voulez créer est le concept inverse de l'école de voile conventionnelle du yacht club" .